On pense souvent que le surendettement est causé par un événement majeur. Et c’est parfois le cas : un accident, une séparation, une perte d’emploi ou un décès peuvent ébranler même les finances les plus stables.
Mais d’autres fois, la pente est plus discrète. Un déménagement coûteux, un congé parental, des paiements qui s’étirent ou un décalage entre les revenus et le coût de la vie. Ce sont des choses qu’on vit sans s’en rendre compte, jusqu’à ce que la pression devienne constante.
Alors, à quel moment faut-il s’inquiéter?
Il y a des dettes qu’on peut gérer. Et d’autres qui, si on n’agit pas assez tôt, risquent de peser lourdement sur le quotidien.
On vous explique quels signaux méritent votre attention — et pourquoi il n’est jamais trop tôt (ou trop tard) pour en parler.
Qu’est-ce que le surendettement?
Le surendettement, ce n’est pas seulement “avoir des dettes”. C’est quand l’ensemble de vos obligations financières dépasse ce que vous êtes réellement en mesure de rembourser, même en coupant dans les extras.
Concrètement, ça veut dire que chaque mois, malgré vos efforts, vous n’arrivez plus à suivre : les soldes des cartes de crédit ne diminuent pas, les paiements s’accumulent et votre paie ne suffit pas à tout payer.
Les premiers signes : quand consulter peut tout changer
Ce qu’on appelle les signes préliminaires ne sont pas toujours visibles au début. Plusieurs personnes continuent de faire tous leurs paiements pendant un certain temps… mais au prix d’un stress constant et d’un appauvrissement progressif.
Certains indices sont faciles à minimiser, mais ils méritent d’être pris au sérieux.
Par exemple :
- Vous payez uniquement le montant minimum sur vos cartes de crédit. Les intérêts s’accumulent et la dette reste présente, mois après mois.
- Vous utilisez votre carte de crédit pour couvrir des dépenses essentielles, comme l’épicerie, l’essence ou les factures.
- Il vous arrive de retarder un paiement important, comme le loyer ou l’hypothèque, faute de liquidités suffisantes.
- Vous avez le sentiment de perdre le fil de vos finances. Faire un budget devient décourageant ou vous ne vous y retrouvez plus.
Même à ce stade, il est possible d’explorer différentes avenues. Vous aimeriez en avoir le coeur net? Remplissez notre diagnostic rapide de dettes.
Les signes intermédiaires : quand la pression devient difficile à ignorer
À cette étape, les difficultés financières commencent à avoir des impacts plus visibles — sur votre quotidien, votre capacité de gestion ou votre accès au crédit. C’est souvent à ce moment-là que le stress s’installe de façon plus marquée, et que certaines solutions plus risquées sont utilisées pour tenter de garder le cap.
Ces signes peuvent prendre plusieurs formes :
- Vous commencez à recevoir des appels de recouvrement. Des agences communiquent avec vous pour réclamer des paiements en retard, ce qui ajoute une pression constante.
- Vous essuyez un refus lorsque vous demandez un nouveau crédit ou une augmentation de limite, alors que ce n’était pas un problème auparavant.
- Vous avez recours à un microprêt : un prêt de petit montant, parfois offert par une plateforme en ligne ou un organisme privé. Certaines offres sont bien encadrées, mais d’autres comportent des frais très élevés ou peu transparents.
- Vous sollicitez un prêt rapide, c’est-à-dire un prêt accessible rapidement, souvent en ligne, avec peu de vérification. Ces produits peuvent sembler pratiques, mais leur coût réel est souvent très élevé.
- Vous utilisez un prêt sur salaire (ou une formule équivalente), soit un montant à rembourser dès la prochaine paie. Ces prêts sont aujourd’hui interdits au Québec dans leur forme classique, mais certains prêteurs utilisent des stratégies similaires. Les frais, même s’ils paraissent faibles, peuvent représenter un taux d’intérêt annuel de plusieurs centaines de pour cent.
- Vous avez l’impression de jongler d’un paiement à l’autre, sans réussir à reprendre le dessus. La marge de manœuvre se réduit de plus en plus.
Ces signes ne signifient pas qu’il est trop tard — mais ils indiquent qu’il est probablement temps de consulter. Un syndic autorisé en insolvabilité peut vous aider à comprendre ce qui se passe, à faire le point sans jugement et à envisager des solutions adaptées à votre réalité. Plus la démarche se fait tôt, plus les options sont variées.
Les signes tardifs : quand l’équilibre est sérieusement compromis
À cette étape, les difficultés financières ont un impact majeur sur votre bien-être, votre quotidien et votre capacité à fonctionner normalement. Le stress devient envahissant, et les conséquences concrètes s’accumulent. Même si la situation semble avancée, il existe encore des solutions pour alléger la pression et reprendre progressivement le contrôle.
Voici quelques exemples de signes à surveiller :
- Vous avez de la difficulté à dormir, à vous concentrer ou à fonctionner normalement en raison du stress financier.
- Une saisie de salaire ou de compte bancaire a été imposée, réduisant votre capacité à payer les dépenses essentielles.
- Vous utilisez une carte de crédit pour en rembourser une autre, ou vous êtes à la limite de toutes vos cartes sans possibilité d’augmenter vos marges.
- Vous évitez d’ouvrir votre courrier ou de répondre au téléphone par crainte des créanciers ou des agences de recouvrement.
- Vous avez le sentiment d’avoir perdu complètement le contrôle de vos finances, et vous n’arrivez plus à voir comment vous en sortir.
Même si ces signes peuvent sembler préoccupants, il existe encore des moyens concrets de reprendre le dessus. Un syndic autorisé en insolvabilité peut vous accompagner pour évaluer les options adaptées à votre réalité. Que ce soit pour alléger les paiements, mettre fin aux recours des créanciers ou envisager une solution comme la proposition de consommateur, plusieurs pistes peuvent être explorées. Chaque situation est unique, et une rencontre confidentielle permet de faire le point dans un cadre humain, clair et sans jugement.
Quand il est question de dettes, pourquoi agir tôt change tout
Beaucoup de personnes retardent le moment de consulter. Et c’est tout à fait compréhensible. La peur, la honte, le doute… ce sont des réactions humaines, surtout dans un contexte où les difficultés financières sont encore entourées de tabous. Le mot “faillite” peut faire peur — et freiner toute initiative.
Pourtant, plus on agit tôt, plus on se donne d’options. Il est souvent possible d’éviter la faillite en envisageant d’autres pistes comme une proposition de consommateur ou une consolidation de dettes. Dans certains cas, un accompagnement budgétaire suffit pour reprendre le contrôle.
Et si on commençait par en parler?
Sans pression, dans un cadre confidentiel, simplement pour voir ce qui est possible.
Notre équipe est là pour vous écouter, vous informer et vous accompagner.
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