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« Devrais-je rembourser mes dettes ou épargner? » L’humain se pose cette question existentielle depuis la nuit des temps.

Bon, d’accord! J’exagère un peu! Mais il n’en demeure pas moins que, tôt ou tard, pratiquement tous les gens se trouvent dans une situation où cette question se pose. D’ailleurs, la firme Edward Jones a récemment mené un sondage sur le sujet. Conclusion : la majorité des Canadiens et des Canadiennes priorisent le remboursement de leurs dettes.

Mais rembourser ses dettes doit-il toujours passer avant l’épargne? Comme la situation de chaque individu varie, il peut y avoir plusieurs bonnes réponses. Voici donc certains facteurs à considérer lorsque vient le moment de déterminer ce qui est le plus avantageux pour vous, à savoir rembourser vos dettes ou épargner.

Les genres de dettes

Les dettes n’ont pas toutes le même effet sur la gestion de vos finances personnelles. C’est pourquoi chaque genre de dette mérite d’être analysé séparément.

  • Les cartes de crédit

    Les cartes de crédit sont généralement assujetties aux taux d’intérêts les plus élevés de tous les produits de crédit. Dès lors, le remboursement des dettes de cartes de crédit doit constituer une priorité. Plus les soldes de vos cartes de crédit sont élevés, plus elles vous coûtent cher et monopolisent votre budget.

  • Les contrats différés

    Lorsque l’on parle de contrats différés, il est en fait question de financement au point de vente. Ces contrats s’accompagnent généralement d’une carte de crédit du magasin où l’achat a été effectué.
    En somme, les contrats différés sont des prêts à la consommation. Ils constituent un moyen très populaire de financer des achats faits auprès de commerçants de meubles et d’appareils électroniques, par exemple. Des institutions financières acquièrent alors ces contrats et s’occupent de percevoir les versements et, s’il y a lieu, les intérêts.
    Ces prêts sont souvent jumelés à des offres du genre « Achetez maintenant et payez plus tard ». Ils comportent généralement des frais d’intérêts aussi élevés que ceux des cartes de crédit.
    Prioriser le remboursement des dettes de prêts à la consommation est donc une saine pratique qui permet d’économiser sur les frais d’intérêts.

  • Les prêts-auto

    Les prêts-auto sont particuliers en ce sens que les termes de financement pour acquérir un véhicule varient énormément. Il y a donc lieu d’examiner de plus près certains facteurs bien précis régissant ces prêts.

    • Le terme du prêt

      Idéalement, les paiements d’un prêt-auto ne devraient jamais s’échelonner sur une période plus longue que celle de la garantie du véhicule.
      Le simple fait de devoir tout à la fois rembourser son prêt-auto et débourser des centaines de dollars pour réparer le véhicule pourrait vous causer des problèmes financiers.
      Si vous pouvez accélérer vos paiements et rembourser votre prêt avant la fin de la garantie de votre véhicule, je vous encourage à y songer très sérieusement.

    • Le taux d’intérêts

      Il va sans dire que si vous avez obtenu du financement à 0 % d’intérêts ou à un taux relativement bas, vous n’avez pas à prioriser le remboursement de votre prêt-auto.
      Par contre, les taux d’intérêts de prêts du genre « 2e chance au crédit » sont généralement beaucoup plus élevés. Il y a donc moyen d’économiser des centaines de dollars en frais d’intérêts en remboursant plus rapidement un prêt-auto de cette nature.

  • Les hypothèques

    Nombre de gens considèrent comme prioritaire de rembourser leur hypothèque. Ce point de vue découle du simple fait que l’hypothèque constitue généralement la dette la plus importante que l’on contractera durant sa vie.
    Il est toutefois possible de relativiser le sentiment d’urgence associé au remboursement d’une telle dette grâce à la prise en compte de certains facteurs.

    • Le taux d’intérêts

      Les taux d’intérêts sont présentement au plus bas niveau de leur histoire. Plus les taux sont bas, moins vous payez d’intérêts. Que dire de plus?
      Bien entendu, même un très petit taux sur une hypothèque se traduit par des centaines de dollars de frais d’intérêts. Mais, dans la majorité des cas, la valeur de revente compensera éventuellement.

    • La valeur de revente

      La valeur de revente est un facteur que beaucoup de gens oublient de considérer quand ils évaluent les incidences d’une dette hypothécaire.
      En 1985, le prix de revente moyen des maisons au Canada était d’à peine 150 000 $. Vingt-cinq ans plus tard, en 2010, leur prix moyen se situait à 350 000 $¹. C’est pourquoi on dit souvent d’une maison qu’elle est un investissement, et non une dette.
      La valeur nette d’une maison augmente au fur et à mesure que le solde de l’hypothèque diminue.
      De plus, que vous optiez pour une hypothèque à intérêts fixes ou variables, le terme sera relativement stable pendant plusieurs années. Pendant cette même période, vos revenus d’emploi pourraient augmenter.

    • L’incidence sur vous

      Accélérer le remboursement de son hypothèque peut avoir une incidence sur d’autres dimensions de la vie que les finances. Ainsi, il n’est pas sage d’exercer une pression démesurée sur son budget pour tenter d’y parvenir.
      C’est peut-être une question d’idéologie, mais il y a aussi lieu d’évaluer l’ampleur des sacrifices qu’il faudra consentir pendant des années pour rembourser plus rapidement l’hypothèque. Cela en vaut-il vraiment la peine?

Votre âge

Votre âge, de pair avec l’étape où vous en êtes dans la vie, doit aussi influer sur votre façon d’aborder la gestion de vos dettes et épargnes.

Par exemple, les finissants qui font leur entrée sur le marché du travail seraient bien avisés d’investir une partie de leur salaire dans un régime enregistré d’épargne-retraire (REER). Ils bénéficieront ainsi d’intérêts composés pendant des décennies.

Mise en situation

Claire a 25 ans. En plus de ses dépenses de subsistance, elle doit rembourser son prêt-auto et son prêt étudiant. Son budget ne lui permet que d’épargner 20 $ par semaine. Si elle ne modifie jamais ce montant et la fréquence de ses versements, elle aura accumulé 79 596,70 $ à l’âge de 60 ans. Notez que plus de la moitié de cette somme proviendrait des intérêts accumulés au fil des ans.

Investissement

Au fur et à mesure que l’on avance en âge, il faut par contre veiller à rembourser ses dettes importantes.

C’est pourquoi la plupart des planificateurs financiers privilégient le remboursement du prêt hypothécaire avant la retraite. Puisque les revenus diminuent généralement à cette étape de notre vie, il est préférable de ne plus avoir de dépenses de cette ampleur.

Les incitatifs à l’épargne

Il se peut aussi que vous accordiez une plus grande importance à d’autres avantages que procure l’épargne comparativement au remboursement de vos dettes.

  • Le REER collectif

    Si vous avez la chance de faire partie d’un REER collectif, vous voudrez sûrement profiter des cotisations équivalentes de votre employeur. Ainsi, votre REER croîtra beaucoup plus rapidement.

  • Le REER de votre conjoint ou conjointe

    Votre stratégie consiste peut-être à faire progresser le REER de votre conjoint ou conjointe en vue de diviser le revenu à votre retraite.

  • Les déductions d’impôts

    Cotiser à votre REER vous permet de réduire votre niveau d’imposition. Vous pourriez même obtenir un remboursement d’impôts et faire d’une pierre deux coups en utilisant ce montant pour régler une partie de vos dettes.

  • Le REEE

    Si vous cotisez à un régime enregistré d’épargne-études (REEE) pour vos enfants ou petits-enfants, vos cotisations seront bonifiées grâce à la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE). Les résidents du Québec peuvent profiter également de l’incitatif québécois à l’épargne-études (IQEE).
    Il est difficile de prédire quels seront les coûts liés à l’éducation post-secondaire dans dix ou quinze ans. Cotisez dès aujourd’hui à un REEE vous évitera de vous endetter plus tard, lorsque votre enfant ou petit-enfant vous annoncera qu’il ou elle est admis(e) à l’université.

Votre capacité de faire face aux imprévus

Disposez-vous d’un fonds d’urgence équivalent à trois mois de salaire? Si la réponse est non, ce serait peut-être une bonne idée de commencer sans tarder à épargner cette somme d’argent. Seul le remboursement de vos cartes de crédit devrait avoir la priorité sur la création de ce fonds d’urgence.

Il suffit qu’un imprévu survienne, telle une perte d’emploi ou une séparation, et vous pourriez vous retrouver endetté de plusieurs milliers de dollars. Voilà pourquoi il est recommandé de vous constituer un fonds d’urgence avant d’accélérer le remboursement de certaines de vos dettes.

Alors, rembourser vos dettes ou épargner?

Vous seul devez prendre la décision de prioriser le remboursement de vos dettes ou l’épargne. Si cet  article ne vous a pas fourni suffisamment de pistes de réflexion, il y aurait lieu d’en discuter avec un planificateur financier.

Lorsque rembourser vos dettes est la seule solution

Parfois, notre niveau d’endettement est tel qu’il n’est même pas possible d’envisager d’épargner. C’est alors qu’il est temps de rencontrer un syndic de faillite². Contactez Ginsberg Gingras sans tarder. Vous constaterez que, grâce à leurs plans et conseils judicieux, vous pourrez vous libérer de vos dettes plus rapidement que vous ne le croyez. Vous pourrez même dès lors commencer à épargner.

Vous pouvez obtenir une évaluation gratuite cliquant ici ou sur le bouton orange « consultation en ligne gratuite » au bas de la page.


En guise de conclusion, il convient de noter qu’il est également possible d’accélérer ses remboursements dans le cadre d’une proposition de consommateur. Cette procédure permet notamment de rebâtir sa cote de crédit plus rapidement.

Alors, à vous de choisir! Rembourserez-vous vos dettes ou épargnerez-vous?

¹ Selon une étude de la Banque du Canada publiée à l’hiver 2011-2012.
² L’expression « syndic de faillite » sera graduellement remplacée par la nouvelle appellation « syndic autorisé en insolvabilité et redressement (SAIR) ».

Pascal Gagnon

Vice-président, CPA, CIRP, Syndic autorisé en insolvabilité
Personne responsable de la protection des renseignements personnels

Bureau principal : Gatineau (Hull)
Téléphone : 819-776-0283

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